Vous avez mal aux genoux, aux hanches, ou aux mains ? Bienvenue dans le club des millions de Français qui vivent avec de l’arthrose. Et si vous êtes déjà allé chez le médecin pour ça, vous avez sûrement découvert un truc frustrant : entre ce qu’on vous propose en pharmacie et ce que la Sécu accepte de rembourser, il y a un sacré fossé. Certains vous jurent que la glucosamine fait des miracles, d’autres ne parlent que d’infiltrations… mais qu’est-ce qui est réellement pris en charge par l’Assurance Maladie ?
Allez, on fait le point ensemble sur les médicaments arthrose remboursés en 2025, sans langue de bois. Parce que franchement, quand on souffre déjà, on n’a pas envie de se ruiner en plus.
Le paracétamol : votre meilleur ami (remboursé)
Ça peut paraître basique, mais le paracétamol reste le traitement de première intention recommandé pour l’arthrose. Et bonne nouvelle : le remboursement du paracétamol pour l’arthrose est total si vous respectez quelques règles simples.
Comment bénéficier du remboursement ?
- Prescription médicale obligatoire
- Version générique privilégiée (Doliprane, Efferalgan sur ordonnance)
- Dosage adapté : généralement 1g, 3 à 4 fois par jour maximum
- Remboursement à 65% par la Sécurité sociale
Le truc à savoir ? Une boîte de paracétamol 1000 mg (8 comprimés) coûte environ 2,50€. Après remboursement, ça vous revient à moins de 90 centimes. Pas mal, non ?

Les anti-inflammatoires : remboursés sous conditions
Quand le paracétamol ne suffit plus, votre médecin peut vous prescrire des anti-inflammatoires. Mais attention, tous ne sont pas remboursés de la même façon.
Les AINS remboursés pour l’arthrose :
- Ibuprofène 400 mg (générique) : remboursé à 65%
- Kétoprofène : pris en charge sous conditions strictes
- Diclofénac : remboursement standard
- Naproxène : couvert par l’Assurance Maladie
Pour plus de détails sur les conditions précises, consultez notre guide complet.
La grande déception : glucosamine et chondroïtine
Ah, la glucosamine et la chondroïtine… Ces compléments alimentaires qu’on voit partout dans les pubs et que beaucoup de médecins recommandaient il y a quelques années. Mauvaise nouvelle : le remboursement de la glucosamine chondroïtine n’existe plus depuis 2015.
Pourquoi ce déremboursement ?
La Haute Autorité de Santé (HAS) a tranché après plusieurs études : l’efficacité n’est pas suffisamment prouvée pour justifier une prise en charge. Résultat ? Si vous voulez tenter l’expérience, ce sera entièrement à vos frais : comptez entre 20 et 40€ par mois selon les marques.
Notre conseil de Parisien ? Discutez-en franchement avec votre médecin avant de vous lancer. Certaines personnes disent ressentir un soulagement, d’autres rien du tout. À ce prix-là, autant être sûr que ça vaut le coup pour vous.

Les infiltrations et la visco-supplémentation : le casse-tête
On entre dans le vif du sujet. Les infiltrations, c’est souvent la solution quand les médicaments par voie orale ne suffisent plus. Mais là encore, tout dépend de ce qu’on vous injecte.
La visco-supplémentation : remboursement compliqué
Le remboursement de la visco-supplémentation (ces fameuses injections d’acide hyaluronique dans le genou) a beaucoup changé ces dernières années. Depuis 2017, la Sécurité sociale a drastiquement réduit sa prise en charge.
Situation actuelle :
- Les infiltrations de corticoïdes : remboursées à 70%
- Les injections d’acide hyaluronique : remboursement limité, voire supprimé selon les produits
- Le gel de PRP (plasma riche en plaquettes) : non remboursé
Concrètement, une séance d’infiltration de corticoïdes vous coûtera environ 10 à 15€ après remboursement. Pour la visco-supplémentation à l’acide hyaluronique, préparez-vous à débourser entre 150 et 300€ par injection, avec un traitement complet de 3 à 5 injections.
Les mutuelles peuvent compenser
Certaines mutuelles proposent des forfaits médecines douces ou des prises en charge spécifiques pour les traitements de l’arthrose. Vérifiez votre contrat, ça peut changer la donne.
Les médicaments arthrose remboursés en 2026 : ce qui va changer
Vous vous demandez ce qui vous attend ? Les médicaments arthrose remboursés 2026 suivront probablement la même logique qu’aujourd’hui, avec peut-être quelques ajustements.
Les tendances à surveiller :
- Renforcement des critères de remboursement : la Sécu devient plus stricte sur l’efficacité prouvée
- Priorité aux génériques : les versions de marque risquent d’être de moins en moins prises en charge
- Évolution possible pour certaines infiltrations innovantes
- Contrôle accru des prescriptions d’anti-inflammatoires au long cours

Les alternatives naturelles : attention à votre porte-monnaie
On voit fleurir partout des publicités pour des compléments « miracles » contre l’arthrose : curcuma, harpagophytum, omega-3, collagène… Le hic ? Aucun n’est remboursé par la Sécurité sociale.
Si vous voulez explorer ces pistes, sachez que certaines mutuelles proposent des forfaits pour les compléments alimentaires après 60 ans.
La vraie bonne stratégie pour limiter les frais
Voilà comment optimiser vos remboursements quand vous souffrez d’arthrose :
1. Privilégiez toujours les génériques Le paracétamol générique fait exactement le même effet que le Doliprane de marque, mais vous coûte trois fois moins cher.
2. Faites reconnaître votre arthrose comme ALD si elle est invalidante Dans les cas sévères, vous pouvez obtenir une prise en charge à 100%. Parlez-en à votre médecin.
3. Testez d’abord les traitements remboursés Avant de vous lancer dans des compléments coûteux non remboursés, épuisez les options prises en charge. Elles sont souvent suffisantes.
4. Vérifiez votre mutuelle Certains contrats incluent des forfaits spécifiques pour l’arthrose, surtout pour les seniors.
5. Demandez un plan de traitement à long terme Votre médecin peut établir une stratégie thérapeutique adaptée qui maximise les remboursements.
Le mot de la fin : soyez réaliste mais informé
L’arthrose, c’est une maladie chronique qui accompagne des millions de Français. La bonne nouvelle ? Les traitements de base efficaces sont remboursés : paracétamol, anti-inflammatoires ponctuels, infiltrations de corticoïdes. La moins bonne ? Tout ce qui relève du « confort supplémentaire » ou des nouveautés non prouvées reste à votre charge.
Notre conseil ? Ne vous ruinez pas dans des compléments alimentaires aux promesses mirifiques. Concentrez-vous sur ce qui marche, ce qui est remboursé, et surtout, sur l’essentiel : bouger régulièrement, maintenir un poids santé, et suivre un traitement adapté prescrit par votre médecin.
L’arthrose ne se guérit pas, mais elle se gère. Et bien gérée, avec les bons remboursements, elle ne devrait pas vous coûter une fortune chaque mois.


